The Cree House, Palm Springs - Albert Frey - 1955

Construite sur les hauteurs de Palm Springs, The Cree House est une icône moderniste de l’architecture californienne. Conçue en 1955 par Albert Frey, célèbre architecte suisse et ancien élève de Le Corbusier — l’énigmatique “Forgotten Frey” a ouvert ses portes pour la première fois au public lors de la Modernism Week.
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L’histoire de la Cree House remonte à 1947. Raymond Cree, ancien directeur d’école devenu promoteur immobilier achète cinq hectares de terrain au large d’East Palm Canyon Drive. Il contacte l’architecte Albert Frey pour concevoir le Desert Hills Hotel. Projet annulé et transformé en simple maison familiale.


“Peinte en vert encelia — la couleur des fleurs du désert — la maison est soutenue par de minces colonnes en acier et semble flotter sur le terrain rocheux. Son design rappelle les détails de la Villa Savoye, sur laquelle Albert Frey a travaillé pendant sa formation sous Le Corbusier. ”
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“L’architecture contraste avec son environnement naturel et s’y fond simultanément.”

La maison a récemment profité d’une méticuleuse rénovation durant laquelle tous les matériaux ont retrouvé leur état d’origine. N’ayant coûté que 40 000$ pour sa construction en 1955, The Cree House a été récemment vendue pour 2,5 millions de dollars !


Sidney Williams, ancien conservateur du département d’architecture du Palm Springs Art Museum, se souvient avoir contacté les propriétaires au fil des années — implorant d’avoir des images de l’intérieur de la maison. “J’ai toujours essuyé un refus implacable. Avant la Modernism Week, quasiment personne n’était rentré dans cette maison.”


Chef-d'œuvre californien du "Desert Modernism"

Plus de 60 ans après sa construction dans les collines d’East Palm Canyon Drive, The Cree House a récemment ouvert ses portes au public. En 1947, Raymond Cree achète un banal terrain de cinq hectares avec pour ambition d’y construire un complexe de vacances nommé Desert Hill Hotel.

Le promoteur prend alors contact avec l’architecte suisse Albert Frey et lui confie la conception du projet. Neuf bungalows modernes et un restaurant sont dessinés par l’ancien élève de Le Corbusier. Mais pour des raisons jamais révélées, le projet est abandonné et Cree demande à l’architecte de concevoir à la place une simple maison familiale.

Achevée en 1955 pour seulement 40000$, la maison de 120 mètres carrés illustre idéalement le courant architectural dit “Desert Modernism”. Contrastes étonnants entre les collines rocailleuses des paysages californiens, les matériaux industriels et la géométrie audacieuse de l’architecture.


En retrait de la route, la maison semble flotter à flanc de colline, son balcon en saillie et ses panneaux de fibre de verre jaune donnant un avant-goût de l’intérieur. Durant des décennies, esthètes et architectes ont espéré accéder à l’intérieur de ce chef-d’œuvre moderniste — sans succès. Les chambres, le salon, les balcons n’étaient connus que d’une poignée de propriétaires.



Symbole d'un design simple et élégant

Raymond Cree vécu dans la maison jusqu’au milieu des années 60, avant que l’homme de 90 ans ne déménage à Riverside. Depuis lors, la maison a appartenu à quelques propriétaires puis finalement transmis à son dernier propriétaire, Sam Harris.

L’homme a durant deux années restauré intégralement la maison afin de retrouver l’état d’origine des années 50 — installant notamment un mobilier du milieu du siècle fourni par Knoll.

The Cree House a pour la première fois ouvert ses portes au public dans le cadre de la Modernism Week de Palm Spring. Les visiteurs ont pu admirer l’intérieur inspiré par la nature californienne. Une palette de teintes terreuses, du métal ondulé et de la fibre de verre — toutes aux couleurs des plantes du désert.

Plus de 60 ans après sa construction, The Cree House se présente enfin comme Albert Frey l’avait pensé : un symbole d’un design simple et élégant.

À l’intérieur, la palette de couleurs reflète celle de l’extérieur. La roche indigène de l’environnement, le bois et d’autres tons terreux forment une transition en douceur entre l’intérieur et l’extérieur.

“Albert Frey concevait des maisons utilisant ce qui était à l’époque des matériaux industriels de pointe. Les panneaux de fibre de verre ondulés ne sont plus attrayants pour nous mais au début des années 50, c’était assez avant-gardiste.”

La cuisine reprend des appareils électriques d’origine comme un réfrigérateur/congélateur à trois portes de couleur cuivre qui ressemble à des placards de cuisine suspendus. Elle comporte également des comptoirs en Formica et un four vintage avec une fenêtre circulaire typique des années 50.

“Je me souviens qu’Albert Frey me disait que chaque fois qu’il se sentait coincé ou avait un problème avec le design, il retournait à sa formation avec Le Corbusier — pour redécouvrir un design simple et élégant.”
Joseph Rosa, Directeur du Frye Art Museum (Seattle)



Les historiens de l’architecture ont longtemps surnommé la maison de 120 mètres carrés “The Forgotten Frey”. Non parce que l’ont l’avait oublié, mais parce que presque personne ne l’avait vu !

Utilisant des matériaux innovants proches du mouvement moderniste, Albert Frey a opté pour des plaques d’amiante-ciment, des balustrades en fibre de verre et d’abondantes parois vitrées.