Exposition Universelle 1958 Bruxelles
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Re: Exposition Universelle 1958 Bruxelles
Trés bonne idée ce post
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Re: Exposition Universelle 1958 Bruxelles
Inauguration de l'Exposition universelle de Bruxelles 1958
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Re: Exposition Universelle 1958 Bruxelles
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" Tu sais que dalle , mon p'tit ...."
Georges LeBay , 1983.
Metalshop16- Messages : 940
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Re: Exposition Universelle 1958 Bruxelles
DS et Atonium deux symboles de l'esthétique futuriste des fifties en Europe
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EXPO BRUXELLES 58 AVIATION AERONAUTIQUE
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Service à café 12 personnes Beauty Line d'Hossche Boch Frères Keralux Expo 58
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Ernest D'Hossche vase Expo '58.
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vase Royal Boch - Expo 58 - Lucien De Roeck
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Cafetière Riviera Expo 58 Boch Frères
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Turkey Türkiye The Turkish Pavilion for Expo 58 Brussels - Pavillon Turc exposition universelle 1958
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Re: Exposition Universelle 1958 Bruxelles
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Re: Exposition Universelle 1958 Bruxelles
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Re: Exposition Universelle 1958 Bruxelles
L'Exposition universelle de 1958 ou Expo 58, officiellement Exposition universelle et internationale de Bruxelles, s'est tenue du 17 avril au 19 octobre 1958 sur le plateau du Heysel et attira près de 42 millions de visiteurs.
L’Expo 58 laisse un profond souvenir en Belgique. Elle est aussi le prétexte d’importants bouleversements et travaux dans la ville de Bruxelles dont les boulevards sont transformés en autoroutes urbaines.
L’Atomium, construit pour l’occasion, est devenu l’une des images de marque incontournables de Bruxelles.
Première Exposition universelle de l’après Seconde Guerre mondiale, l’événement est profondément lié à son époque. En 1958, les traces du conflit en Europe de l'Ouest commencent à s’estomper. La guerre froide fait temporairement place à la Coexistence pacifique. L’ONU, l’OTAN et la Communauté économique européenne, viennent d’être créées. Les troubles annonciateurs de l’inévitable décolonisation ne sont pas encore perçus en Belgique. Le premier spoutnik est en orbite, les innovations technologiques surgissent les unes après les autres. Au cœur des Trente Glorieuses, la population entre dans la société de consommation et veut croire être à l’aube d’une période de paix, de prospérité et de progrès. Ce contexte incite les pays participants à rivaliser d’ingéniosité dans la conception de leurs pavillons et dans l’ingéniosité des nouveautés présentées. Tout cela crée une véritable atmosphère d’émerveillement et d’euphorie
Initialement prévue pour l’année 1955 et reportée en raison de la guerre de Corée et des tensions internationales, l’Exposition est inaugurée, à l’issue de trois ans de travaux, par le roi Baudouin le 17 avril 1958 et se déroule jusqu’au 19 octobre de la même année.
Au site du Heysel, dont le palais des expositions a déjà accueilli l’Exposition universelle de Bruxelles de 1935, sont joints le parc de Laeken, le bois d’Ossegem et le château du Belvédère et son parc, l’ensemble représentant une surface de 200 hectares. Le déplacement des visiteurs y est assuré par un téléphérique et un réseau de trains.
Parmi les 43 pays participants, les pavillons les plus importants et les plus fréquentés sont ceux de l’Union soviétique et des États-Unis. Ce dernier présentait un film à 360° (procédé à 9 écrans présenté comme circorama, par analogie avec le mot cinérama désignant alors un procédé à trois écrans), nommé America the Beautiful, plus tard présenté par les parcs Disney1.
Dans les années 1950, la métamorphose de la société et la foi en la modernité ont sur la physionomie de la ville, des conséquences considérables qui se lisent encore aujourd’hui dans son paysage. L’un des phénomènes les plus marquants est l’adaptation de l’espace public à la circulation automobile.
En 1952, la jonction ferroviaire souterraine Nord-Midi, qui traverse le centre-ville, est inaugurée, avec sa nouvelle gare Centrale et celles de Chapelle et Congrès, au terme d'un chantier d’une cinquantaine d’années, délai qui s'explique par les suspensions de travaux dues aux guerres et aux crises. Au-dessus du tunnel à six voies, on aménage une enfilade de boulevards destinés à la circulation rapide et qui seront, petit à petit, bordés d’immeubles de bureaux. La cathédrale gothique Saints-Michel-et-Gudule, dégagée par les expropriations entraînées par les travaux, se dresse, légèrement en retrait par rapport à la nouvelle voirie (on a dévié le tracé du chantier pour la préserver). On érige aussi la première tranche de travaux de la nouvelle Bibliothèque royale de Belgique et d'un nouveau Palais des Congrès doté d'une accessibilté exceptionnelle à deux pas de la gare centrale où passent les trains internationaux et de l'Air Terminus qui, depuis 1952, amène au centre-ville les voyageurs aériens grâce à une liaison directe par chemin de fer avec l'aéroport de Bruxelles National.
Aérogare 58, Architectes Joseph Moutschen, Maxime Brunfaut et Georges Bontinck, vue en 1974.
Ce souci de favoriser le développement du chemin de fer en centre-ville pour favoriser l'accès de la capitale se double d'une volonté d'adapter celle-ci à la circulation automobile. Dès les travaux de l'Expo, et tout au long de la décennie suivante, ce sera la caractéristique principale de l'urbanisme bruxellois étendu au dix-neuf communes de la capitale. À partir de 1954, de gigantesques travaux d’infrastructure mettent la capitale belge sens dessus dessous. En prévision de l’Expo 58 et pour anticiper l’accroissement du parc automobile, le réseau routier est remodelé, notamment la petite ceinture, une couronne de boulevards aménagée sous Napoléon 1er à l’emplacement des anciens remparts médiévaux qui entouraient le centre-ville. On en fait une voie rapide inspirée d'exemples américains pris pour référence par le ministre des travaux publics Omer Vanaudenhove. En plus, un premier tronçon de l'auroroute de grande périphérie, appelé le Ring de Bruxelles est entamé dans le secteur proche des terrains de l'Exposition dans le but de canaliser le trafic vers l’Expo 58.
Parallèlement, les théories urbanistiques développées avant la guerre refont surface. Synthétisées dans la Charte d’Athènes, élaborée lors du quatrième Congrès international d’Architecture moderne en 1933, ces idées n’ont guère pu être concrétisées jusqu’alors. L’avant-garde préconise de remodeler les villes en suivant les méthodes de standardisation de l’industrie et la conception sobre et rationnelle de la beauté, véhiculée par l’art moderne. Découlant de son analyse des besoins humains universels, un nouveau modèle de ville est imaginé par elle, supposée applicable partout dans le monde. Il doit permettre à l’homme de s’épanouir pleinement dans une ville qui, parfaitement mise en ordre, peut enfin atteindre sa pleine efficacité. Afin d’améliorer la santé et l’hygiène, la ville d’hier, avec ses rues et ses rangées de maisons basses, est, selon les principés préconisés, appelée à céder la place à une cité faite d’immeubles en hauteur, bénéficiant d’un large ensoleillement. Leur nombre plus restreint présente l’avantage de libérer le sol, aménagé en vaste parc public. La ville nouvelle doit en outre s’organiser rationnellement en aires spécialisées, suivant quatre grandes fonctions : habiter, travailler, circuler et cultiver son corps ainsi que son esprit.
Les premières applications à grande échelle de ces théories visionnaires sont menées aux États-Unis, où migrent de nombreux architectes d’avant-garde pendant la Seconde Guerre mondiale. En Europe, le modèle le plus célèbre est l’unité d'habitation ou « Cité radieuse » de Le Corbusier, qui connait cinq réalisations, dont la première à Marseille entre 1947 et 1952. Après la guerre, on est convaincu que ce modèle urbanistique est le meilleur qui soit. À la fin des années 1950, sous l’effet du mirage de la ville américaine, les premières tours entament leur ascension dans le ciel bruxellois. En tête, la tour de la Prévoyance sociale, près du Jardin Botanique, achevé en 1957, suivi de peu par le Centre international Rogier en 1958. Véritable cité verticale, il se compose de plusieurs parties jointes les unes aux autres en un ensemble organique. Face à la place Rogier, dans la perspective des boulevards du centre, se dresse une tour de bureaux de trente étages avec galerie commerciale au rez-de-chaussée, deux salles du Théâtre National avec toutes leurs installations techniques, le tout connexe à une aile courbe de même hauteur abritant des appartements à l'arrière de la tour, le long de la rue du Progrès dans laquelle s'ouvre aussi l'entrée de la troisième partie de l'ensemble, de grandes salles d'expositions avec parking à étages. Cette réalisation présentait un ensemble de fonctions, bureaux, habitat et culture matérialisant le programme de mixité des fonctions tant vanté par une nouvelle école d'urbanistes qui commence à apparaître pour lutter contre la ville mono fonctionnelle de la Charte d'Athènes. Cette exceptionnelle réalisation sera détruite en 2001 pour être remplacée par un immeuble mono fonctionnel, la tour Rogier, ce qui peut être considéré comme une régression totale, particulièrement par la disparition des logements. En 1956 débute le chantier de la Cité administrative de l'État, boulevard Pachéco. Au début du XXIe siècle, la cité sera rénovée, la tour du ministère des finances étant élargie et les longues barres basses dominant les jardins, appelées Quartier des Arcades, étant promises à recevoir de l'habitat à la place des bureaux. Le plan du centre de Bruxelles, dénommé le Pentagone de par sa forme, élaboré par le bureau Tekhné en 1962, prévoyait de rayer de la carte les trois-quarts du tissu urbain considéré comme vétustes pour laisser place à des constructions en hauteur. Ce plan ne fut pas réalisé.
Sous l’influence de puissants enjeux économiques, la force utopique des théories de la Charte d’Athènes disparaît cependant rapidement. En l’absence de plan d’ensemble, et malgré d’indéniables réussites architecturales, les nouveaux immeubles poussent le plus souvent comme des objets isolés, sans s’harmoniser avec le reste de l’environnement urbain. La plupart des nouveaux édifices du centre étant destinés au secteur tertiaire, alors en pleine expansion, le cœur de Bruxelles se vide peu à peu de ses habitants. Ceux-ci migrent vers la périphérie qui connaît une vague phénoménale de constructions résidentielles encore amplifiée par la nouvelle mobilité qu’offre la voiture. Dans ces nouveaux quartiers, c’est l’initiative individuelle qui prévaut, tout au plus canalisée par des prescriptions urbanistiques imposant des gabarits et des matériaux passéistes aux constructions. Au sein de ces artères bâties d’habitations unifamiliales dévoreuses d’espace s’insèrent cependant quelques réalisations remarquables.
En dehors de Bruxelles, l'État belge modernise également d'autres infrastructures, comme la gare des Guillemins à Liège, édifice de style fonctionnel qui sera remplacée au début du XXIe siècle par une construction de type futuriste. En 1954, la Sabena inaugure la relation de Liège à Bruxelles par hélicoptère Sikorsky S-552. En 1958, au moment de l'Expo, dans le réseau d'hélicoptères, ce sont - outre l'héliport à la place de la vieille gare de l'Allée Verte - l'héliport au sommet du building de la compagnie aérienne Sabena en face de la gare de Bruxelles-Central ainsi qu'un héliport à l'Expo, à côté des Palais des Expositions datant de l'Exposition universelle de 1935, des bâtiments caractérisés par des arches de longue portée dégageant un espace intérieur libéré de soutènement.
L’Expo 58 laisse un profond souvenir en Belgique. Elle est aussi le prétexte d’importants bouleversements et travaux dans la ville de Bruxelles dont les boulevards sont transformés en autoroutes urbaines.
L’Atomium, construit pour l’occasion, est devenu l’une des images de marque incontournables de Bruxelles.
Première Exposition universelle de l’après Seconde Guerre mondiale, l’événement est profondément lié à son époque. En 1958, les traces du conflit en Europe de l'Ouest commencent à s’estomper. La guerre froide fait temporairement place à la Coexistence pacifique. L’ONU, l’OTAN et la Communauté économique européenne, viennent d’être créées. Les troubles annonciateurs de l’inévitable décolonisation ne sont pas encore perçus en Belgique. Le premier spoutnik est en orbite, les innovations technologiques surgissent les unes après les autres. Au cœur des Trente Glorieuses, la population entre dans la société de consommation et veut croire être à l’aube d’une période de paix, de prospérité et de progrès. Ce contexte incite les pays participants à rivaliser d’ingéniosité dans la conception de leurs pavillons et dans l’ingéniosité des nouveautés présentées. Tout cela crée une véritable atmosphère d’émerveillement et d’euphorie
Initialement prévue pour l’année 1955 et reportée en raison de la guerre de Corée et des tensions internationales, l’Exposition est inaugurée, à l’issue de trois ans de travaux, par le roi Baudouin le 17 avril 1958 et se déroule jusqu’au 19 octobre de la même année.
Au site du Heysel, dont le palais des expositions a déjà accueilli l’Exposition universelle de Bruxelles de 1935, sont joints le parc de Laeken, le bois d’Ossegem et le château du Belvédère et son parc, l’ensemble représentant une surface de 200 hectares. Le déplacement des visiteurs y est assuré par un téléphérique et un réseau de trains.
Parmi les 43 pays participants, les pavillons les plus importants et les plus fréquentés sont ceux de l’Union soviétique et des États-Unis. Ce dernier présentait un film à 360° (procédé à 9 écrans présenté comme circorama, par analogie avec le mot cinérama désignant alors un procédé à trois écrans), nommé America the Beautiful, plus tard présenté par les parcs Disney1.
Dans les années 1950, la métamorphose de la société et la foi en la modernité ont sur la physionomie de la ville, des conséquences considérables qui se lisent encore aujourd’hui dans son paysage. L’un des phénomènes les plus marquants est l’adaptation de l’espace public à la circulation automobile.
En 1952, la jonction ferroviaire souterraine Nord-Midi, qui traverse le centre-ville, est inaugurée, avec sa nouvelle gare Centrale et celles de Chapelle et Congrès, au terme d'un chantier d’une cinquantaine d’années, délai qui s'explique par les suspensions de travaux dues aux guerres et aux crises. Au-dessus du tunnel à six voies, on aménage une enfilade de boulevards destinés à la circulation rapide et qui seront, petit à petit, bordés d’immeubles de bureaux. La cathédrale gothique Saints-Michel-et-Gudule, dégagée par les expropriations entraînées par les travaux, se dresse, légèrement en retrait par rapport à la nouvelle voirie (on a dévié le tracé du chantier pour la préserver). On érige aussi la première tranche de travaux de la nouvelle Bibliothèque royale de Belgique et d'un nouveau Palais des Congrès doté d'une accessibilté exceptionnelle à deux pas de la gare centrale où passent les trains internationaux et de l'Air Terminus qui, depuis 1952, amène au centre-ville les voyageurs aériens grâce à une liaison directe par chemin de fer avec l'aéroport de Bruxelles National.
Aérogare 58, Architectes Joseph Moutschen, Maxime Brunfaut et Georges Bontinck, vue en 1974.
Ce souci de favoriser le développement du chemin de fer en centre-ville pour favoriser l'accès de la capitale se double d'une volonté d'adapter celle-ci à la circulation automobile. Dès les travaux de l'Expo, et tout au long de la décennie suivante, ce sera la caractéristique principale de l'urbanisme bruxellois étendu au dix-neuf communes de la capitale. À partir de 1954, de gigantesques travaux d’infrastructure mettent la capitale belge sens dessus dessous. En prévision de l’Expo 58 et pour anticiper l’accroissement du parc automobile, le réseau routier est remodelé, notamment la petite ceinture, une couronne de boulevards aménagée sous Napoléon 1er à l’emplacement des anciens remparts médiévaux qui entouraient le centre-ville. On en fait une voie rapide inspirée d'exemples américains pris pour référence par le ministre des travaux publics Omer Vanaudenhove. En plus, un premier tronçon de l'auroroute de grande périphérie, appelé le Ring de Bruxelles est entamé dans le secteur proche des terrains de l'Exposition dans le but de canaliser le trafic vers l’Expo 58.
Parallèlement, les théories urbanistiques développées avant la guerre refont surface. Synthétisées dans la Charte d’Athènes, élaborée lors du quatrième Congrès international d’Architecture moderne en 1933, ces idées n’ont guère pu être concrétisées jusqu’alors. L’avant-garde préconise de remodeler les villes en suivant les méthodes de standardisation de l’industrie et la conception sobre et rationnelle de la beauté, véhiculée par l’art moderne. Découlant de son analyse des besoins humains universels, un nouveau modèle de ville est imaginé par elle, supposée applicable partout dans le monde. Il doit permettre à l’homme de s’épanouir pleinement dans une ville qui, parfaitement mise en ordre, peut enfin atteindre sa pleine efficacité. Afin d’améliorer la santé et l’hygiène, la ville d’hier, avec ses rues et ses rangées de maisons basses, est, selon les principés préconisés, appelée à céder la place à une cité faite d’immeubles en hauteur, bénéficiant d’un large ensoleillement. Leur nombre plus restreint présente l’avantage de libérer le sol, aménagé en vaste parc public. La ville nouvelle doit en outre s’organiser rationnellement en aires spécialisées, suivant quatre grandes fonctions : habiter, travailler, circuler et cultiver son corps ainsi que son esprit.
Les premières applications à grande échelle de ces théories visionnaires sont menées aux États-Unis, où migrent de nombreux architectes d’avant-garde pendant la Seconde Guerre mondiale. En Europe, le modèle le plus célèbre est l’unité d'habitation ou « Cité radieuse » de Le Corbusier, qui connait cinq réalisations, dont la première à Marseille entre 1947 et 1952. Après la guerre, on est convaincu que ce modèle urbanistique est le meilleur qui soit. À la fin des années 1950, sous l’effet du mirage de la ville américaine, les premières tours entament leur ascension dans le ciel bruxellois. En tête, la tour de la Prévoyance sociale, près du Jardin Botanique, achevé en 1957, suivi de peu par le Centre international Rogier en 1958. Véritable cité verticale, il se compose de plusieurs parties jointes les unes aux autres en un ensemble organique. Face à la place Rogier, dans la perspective des boulevards du centre, se dresse une tour de bureaux de trente étages avec galerie commerciale au rez-de-chaussée, deux salles du Théâtre National avec toutes leurs installations techniques, le tout connexe à une aile courbe de même hauteur abritant des appartements à l'arrière de la tour, le long de la rue du Progrès dans laquelle s'ouvre aussi l'entrée de la troisième partie de l'ensemble, de grandes salles d'expositions avec parking à étages. Cette réalisation présentait un ensemble de fonctions, bureaux, habitat et culture matérialisant le programme de mixité des fonctions tant vanté par une nouvelle école d'urbanistes qui commence à apparaître pour lutter contre la ville mono fonctionnelle de la Charte d'Athènes. Cette exceptionnelle réalisation sera détruite en 2001 pour être remplacée par un immeuble mono fonctionnel, la tour Rogier, ce qui peut être considéré comme une régression totale, particulièrement par la disparition des logements. En 1956 débute le chantier de la Cité administrative de l'État, boulevard Pachéco. Au début du XXIe siècle, la cité sera rénovée, la tour du ministère des finances étant élargie et les longues barres basses dominant les jardins, appelées Quartier des Arcades, étant promises à recevoir de l'habitat à la place des bureaux. Le plan du centre de Bruxelles, dénommé le Pentagone de par sa forme, élaboré par le bureau Tekhné en 1962, prévoyait de rayer de la carte les trois-quarts du tissu urbain considéré comme vétustes pour laisser place à des constructions en hauteur. Ce plan ne fut pas réalisé.
Sous l’influence de puissants enjeux économiques, la force utopique des théories de la Charte d’Athènes disparaît cependant rapidement. En l’absence de plan d’ensemble, et malgré d’indéniables réussites architecturales, les nouveaux immeubles poussent le plus souvent comme des objets isolés, sans s’harmoniser avec le reste de l’environnement urbain. La plupart des nouveaux édifices du centre étant destinés au secteur tertiaire, alors en pleine expansion, le cœur de Bruxelles se vide peu à peu de ses habitants. Ceux-ci migrent vers la périphérie qui connaît une vague phénoménale de constructions résidentielles encore amplifiée par la nouvelle mobilité qu’offre la voiture. Dans ces nouveaux quartiers, c’est l’initiative individuelle qui prévaut, tout au plus canalisée par des prescriptions urbanistiques imposant des gabarits et des matériaux passéistes aux constructions. Au sein de ces artères bâties d’habitations unifamiliales dévoreuses d’espace s’insèrent cependant quelques réalisations remarquables.
En dehors de Bruxelles, l'État belge modernise également d'autres infrastructures, comme la gare des Guillemins à Liège, édifice de style fonctionnel qui sera remplacée au début du XXIe siècle par une construction de type futuriste. En 1954, la Sabena inaugure la relation de Liège à Bruxelles par hélicoptère Sikorsky S-552. En 1958, au moment de l'Expo, dans le réseau d'hélicoptères, ce sont - outre l'héliport à la place de la vieille gare de l'Allée Verte - l'héliport au sommet du building de la compagnie aérienne Sabena en face de la gare de Bruxelles-Central ainsi qu'un héliport à l'Expo, à côté des Palais des Expositions datant de l'Exposition universelle de 1935, des bâtiments caractérisés par des arches de longue portée dégageant un espace intérieur libéré de soutènement.
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Pavillon de l'U.R.S.S. Façade Principale. Exposition Universelle et Internationale de Bruxelles 1958
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Exposition Universelle de Bruxelles 1958 - Rond-Point des Nations et Flèche de Pavillon Francais
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Exposition Universelle de Bruxelles 1958 - Place et Portique de Belgique
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Exposition Universelle de Bruxelles 1958 - Pavillon IBM
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Exposition Universelle de Bruxelles 1958 - Pavillon du Brésil et du Mexique
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