1950's architecture à Caen (Calvados- Basse Normandie - France)
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1950's architecture à Caen (Calvados- Basse Normandie - France)
Un peu d'histoire de Wikipedia pour bien comprendre pourquoi Caen est super fifties
Caen a perdu environ 68 % de son volume bâti durant la Seconde Guerre mondiale car elle s'est trouvée sur une ligne de front très disputée lors du débarquement en Normandie le 6 juin 1944 (Jour J). Elle fut libérée par les forces canadiennes qui ont combattu pendant un mois les troupes SS. Cependant quelques de ses principaux monuments ont néanmoins été sauvegardés.
La reconstruction de Caen a officiellement duré de 1947 à 1963 avec de larges avenues rectilignes bordées par des immeubles de pierre de Caen d'environ cinq étages, ce qui lui confère une certaine unité architecturale dans certaines parties de la ville. De nombreux immeubles qui avaient un toit plat ont été chapeautés d'un toit à pentes traditionnel.
Voici donc des vues générales des rues, ce qui est interressant c'est de voir un programme architectural entièrement fifties, soit des bâtimrents collectifs avec des boutiques au rez de chaussée, des avenue immenses et rectilignes et une unité des arcghitecture qui sont pourtant ebn réalité différentes dans les détails, bas relief au dessus des entrées et style des portes et de différents détails, c'est un peu du classicisme fifties, assez loin de l'architecture amusante de l'habitat individuel des villas
Caen a perdu environ 68 % de son volume bâti durant la Seconde Guerre mondiale car elle s'est trouvée sur une ligne de front très disputée lors du débarquement en Normandie le 6 juin 1944 (Jour J). Elle fut libérée par les forces canadiennes qui ont combattu pendant un mois les troupes SS. Cependant quelques de ses principaux monuments ont néanmoins été sauvegardés.
La reconstruction de Caen a officiellement duré de 1947 à 1963 avec de larges avenues rectilignes bordées par des immeubles de pierre de Caen d'environ cinq étages, ce qui lui confère une certaine unité architecturale dans certaines parties de la ville. De nombreux immeubles qui avaient un toit plat ont été chapeautés d'un toit à pentes traditionnel.
Voici donc des vues générales des rues, ce qui est interressant c'est de voir un programme architectural entièrement fifties, soit des bâtimrents collectifs avec des boutiques au rez de chaussée, des avenue immenses et rectilignes et une unité des arcghitecture qui sont pourtant ebn réalité différentes dans les détails, bas relief au dessus des entrées et style des portes et de différents détails, c'est un peu du classicisme fifties, assez loin de l'architecture amusante de l'habitat individuel des villas
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Re: 1950's architecture à Caen (Calvados- Basse Normandie - France)
Doivent te prendre pour un ouf les gens qui te voient prendre des tofs des bâtiments .
ChevyDave- Messages : 3899
Date d'inscription : 11/11/2012
Re: 1950's architecture à Caen (Calvados- Basse Normandie - France)
C'est ce que j'aurai pensé au premier abord, mais en réalité, les gens ne font même pas attention.
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Re: 1950's architecture à Caen (Calvados- Basse Normandie - France)
Beau reportage ! Bravo pour le concept de dénicher du fifties dans une ville étrangère
(NB : le panneau RSI , fallait pas ................................................t'es d'accord Gérald?)
(NB : le panneau RSI , fallait pas ................................................t'es d'accord Gérald?)
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" Tu sais que dalle , mon p'tit ...."
Georges LeBay , 1983.
Metalshop16- Messages : 940
Date d'inscription : 12/11/2012
Re: 1950's architecture à Caen (Calvados- Basse Normandie - France)
Église Saint-Julien de Caen (1954–1963)
L'église Saint-Julien de Caen est un lieu de culte chrétien construit par Henry Bernard dans les années 1950 pour remplacer l'ancienne église Saint-Julien, située plus au sud et détruite en 1944. Ce monument fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 27 juin 2007.
Le plan de reconstruction de Caen prévoit de reconstruire une église pour la paroisse Saint-Julien. Mais les autorités choisissent en avril 1949 un nouveau site à l'écart des grands axes de circulation, sur les hauteurs surplombant le jardin des plantes de Caen. Ce secteur proche du nouveau site de l'université de Caen (actuel campus 1 de Caen) est placé sous la responsabilité d'Henry Bernard. C'est donc ce dernier qui est chargé de construire le nouveau lieu de culte. L'architecte dresse les plans du bâtiment en novembre 1952 et les travaux commencent en septembre 1954. Ils sont interrompus un temps par manque de financement. L'église est officiellement consacrée au culte le 30 septembre 1959, mais les travaux sont définitivement terminés en avril 1963. En 1983, la municipalité doit entreprendre des travaux de stabilisation du béton qui s'est détérioré du fait de sa médiocre qualité. De la résine époxydique est injectée dans la structure et les parois de l'édifice. L'église fait aujourd'hui partie de la paroisse Saint-Thomas de l'Université couvrant Saint-Julien, le Calvaire Saint-Pierre, le campus 1 de Caen et Épron. Les vitraux des grandes parois latérales ont été conçus à la demande de l'architecte de 1956 à 1958 par le peintre parisien Jean Edelmann (1916-2008). Ils sont composés de pavés de verre carrés et colorés, laissant passer une lumière inspirée des vitraux médiévaux2.
Labellisée par le ministère de la Culture « Patrimoine du XXe siècle », l'église est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 29 mars 2005. Finalement, le 27 juin 2007, l'église dans sa totalité, le presbytère et la galerie qui les relie sont classés monument historique
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Facultés - université de Caen
Située en centre-ville, le Palais des facultés, ensemble de bâtiments du XVIIe siècle agrandi à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, est détruit par un incendie lors des combats. Pour le nouvel édifice, un vaste espace de 32 ha est réservé dans le plan de reconstruction au nord du château. La nouvelle université est réalisée en béton armé et suit les principes constructifs mis au point par Auguste Perret. Sa couleur et sa matière sont dues à l'utilisation de la pierre de Caen comme granulat. Le projet confié à Henry Bernard est le point d'orgue de la Reconstruction souhaité par Brillaud de Laujardière. Mis en chantier à partir de 1948, les bâtiments sont utilisables à la rentrée 1954. L'inauguration solennelle a lieu en 1957.
La nouvelle Université utilise un langage monumental. Installée sur les hauteurs dominant le château, elle surplombe la ville. Le plan des bâtiments est un grand H dont le trait horizontal aurait été prolongé sur les côtés. Entre les bâtiments, chacun consacré à un domaine de disciplines (Droit, Sciences, Lettres), la verdure domine. C'est la première université construite sur ce schéma en France5, ainsi que la première complète construite en France au XXe siècle. Elle fait l'objet d'une inscription aux monuments historiques depuis le 15 mai 2012.
Symbole de la résurrection de la ville et de l'université, une statue représentant un phénix renaissant de ses cendres trône au milieu de la perspective cour d'honneur/château.
La nouvelle Université utilise un langage monumental. Installée sur les hauteurs dominant le château, elle surplombe la ville. Le plan des bâtiments est un grand H dont le trait horizontal aurait été prolongé sur les côtés. Entre les bâtiments, chacun consacré à un domaine de disciplines (Droit, Sciences, Lettres), la verdure domine. C'est la première université construite sur ce schéma en France5, ainsi que la première complète construite en France au XXe siècle. Elle fait l'objet d'une inscription aux monuments historiques depuis le 15 mai 2012.
Symbole de la résurrection de la ville et de l'université, une statue représentant un phénix renaissant de ses cendres trône au milieu de la perspective cour d'honneur/château.
Dernière édition par Predicta le Sam 20 Aoû - 8:06, édité 1 fois
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Ancienne chambre de commerce de Caen (1953–1956)
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le quartier des Quatrans
D'un vocabulaire résolument plus moderne, le quartier des Quatrans suscite de nos jours encore des débats. Alors que la première période de la reconstruction suit les canons d'un urbanisme en ordre continu, la seconde qui débute vers 1954 est davantage dominée par les doctrines des modernistes. Sans doute liée aux pressions plus fortes des modernes (majoritaires au MRU) sur Brillaud de Laujardière, le poids moins prégnant de la municipalité dans la reconstruction (Yves Guillou est malade -il meurt en 1963-) et l'urgence de reloger, l'expression d'un urbanisme néo-haussmannien se délite progressivement au profit de concepts hérités en partie de Le Corbusier (le sud de la rue Saint-Jean offre également un urbanisme en îlots ouverts). En discontinuité totale avec le reste de la ville, le quartier présente des barres et une tour placées perpendiculairement à la rue de Geôle ; cette dernière devant à l'origine être en partie reconstruite selon les plans initiaux de l'architecte en chef : façades le long de la voie qui épousent le tracé courbe de l'artère. Le maillage traditionnel du plan d'ensemble de la reconstruction est ainsi rompu et le tampon formé entre château et tissu urbain sauvegardé est saisissant.
Rompant avec le système de superposition des voies piétonnes et automobiles, les Quatrans obéissent à une logique différente : les piétons et les véhicules motorisés ont leurs propres voies.
Édifiés au même moment avec les mêmes plans et des matériaux similaires (ciment et béton et sur quelques-uns parement de pierre calcaire), les immeubles des Quatrans sont pourvus d'un toit en terrasse couvert de plomb et reposent sur des pilotis. Les éléments de conforts, nombreux, se retrouvent dans les loggias, les séchoirs des balcons, la grande luminosité dont jouissent les logements...
Achevé en 1958 (et accueilli avec enthousiasme par la population), ce pan de la ville devait présenter espaces verts aérés et cheminements piétons. Aujourd'hui, ce sont essentiellement des parkings qui composent cet espace. Pour les uns, le quartier des Quatrans est une touche moderne bienvenue dans un plan d'ensemble urbain bien sage. Pour d'autres, il constitue le principal ratage de la reconstruction : la maison des Quatrans épargnée par les bombes se trouve isolée, le château repoussé et l'université comme éloignée du centre-ville.
Rompant avec le système de superposition des voies piétonnes et automobiles, les Quatrans obéissent à une logique différente : les piétons et les véhicules motorisés ont leurs propres voies.
Édifiés au même moment avec les mêmes plans et des matériaux similaires (ciment et béton et sur quelques-uns parement de pierre calcaire), les immeubles des Quatrans sont pourvus d'un toit en terrasse couvert de plomb et reposent sur des pilotis. Les éléments de conforts, nombreux, se retrouvent dans les loggias, les séchoirs des balcons, la grande luminosité dont jouissent les logements...
Achevé en 1958 (et accueilli avec enthousiasme par la population), ce pan de la ville devait présenter espaces verts aérés et cheminements piétons. Aujourd'hui, ce sont essentiellement des parkings qui composent cet espace. Pour les uns, le quartier des Quatrans est une touche moderne bienvenue dans un plan d'ensemble urbain bien sage. Pour d'autres, il constitue le principal ratage de la reconstruction : la maison des Quatrans épargnée par les bombes se trouve isolée, le château repoussé et l'université comme éloignée du centre-ville.
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Imaginer la nouvelle ville
Yves Guillou choisit de désigner pour reconstruire la ville l'architecte Marc Brillaud de Laujardière et son cabinet. Plusieurs objectifs conduisent le projet de Brillaud et Guillou. Le plan de reconstruction de la capitale bas-normande est minutieusement supervisé par le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme (MRU).
Tout d'abord, il s'agit de rendre Caen salubre. En effet, Guillaume le Conquérant a choisi pour édifier sa capitale le confluent de l'Orne et de l'Odon. La zone est marécageuse. Ce n'est qu'au XIXe siècle que sont comblés les cours d'eau (bras de l'Orne et de l'Odon) qui parcourent la ville. Les inondations sont fréquentes. C'était l'un des chevaux de bataille d'Yves Guillou lorsqu'il était adjoint aux travaux publics, dans les années 1930.
Ensuite, il faut faire de Caen une ville moderne, où la circulation automobile est rendue aisée par de grandes artères. C'est dans cette optique que Brillaud de Laujardière décide d'élargir la rue Saint-Jean et de créer une voie parallèle qui reliera la gare et l'Université en traversant le château. Cette « voie triomphale » s'inspire de l’Andys Alley, artère créée par les Alliés au milieu des ruines du quartier Saint-Jean et qui correspond de nos jours à la rue de la Miséricorde. Cette nouvelle voie porte le nom d'avenue du Six-Juin et concrétise ainsi un projet d'avant-guerre de doubler la rue Saint-Jean. D'après Pietro Cremonini la qualité urbaine de la reconstruction de Caen découle en effet de la reprise de projets d'embellissements de l'entre-deux guerre, projets dont il a retrouvé les traces dans les papiers personnels d'Yves Guillou qui était alors maire-adjoint chargé de l'urbanisme (il fait partie des très rares maires de la reconstruction en France à avoir eu des responsabilités municipales avant la guerre).
À cette période, et malgré le soutien unanime de la population, du conseil municipal et de la Commission départementale[réf. nécessaire], le projet de faire passer l'avenue à travers le château (par une brèche) échoue devant l'opposition du service des Monuments historiques à autoriser le percement des remparts classés. Le MRU envisage une voie courbe qui contourne le château. Guillou, furieux devant un tel projet proteste vivement arguant du fait qu'un tel dessein mettrait à mal les vieilles bâtisses du quartier du Vaugueux encore intactes. Un consensus est trouvé : la voie triomphale s'arrête aux pieds des remparts et contourne, via une baïonnette, l'enceinte médiévale.
Enfin, il faut donner un visage à la ville. Brillaud de Laujardière veut se servir du chantier comme d'un faire-valoir du passé de la ville et de son avenir, caractéristique de l'architecture du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme. En cela, Brillaud de Laujardière se démarque profondément de son confrère Auguste Perret, chargé de la reconstruction du Havre (aujourd'hui classé au patrimoine mondial) :
« Il m'a semblé que deux erreurs devaient être évitées : d'une part un pastiche de l'architecture des quartiers épargnés, d'autre part un modernisme arbitraire, qui risquerait de faire fausse note et de passer de mode. »
Le choix est fait de construire des îlots de type haussmannien, sans rapport avec l'architecture ancienne de la ville en reprenant grossièrement l'ancienne trame urbaine. En construisant des immeubles hauts, il faut prévoir des rues larges pour permettre l'ensoleillement de chaque étage. Ainsi, salubrité et fluidité de la circulation sont assurés. Hauts de cinq à six étages, les nouveaux immeubles doivent être construits en pierre de Caen qui font le lien avec les quartiers épargnés, et avoir un toit visible en retrait par rapport à la façade.
Des concessions à l'urbanisme en îlots haussmanniens rompent toutefois çà et là avec la philosophie d'un style classique. Le sud de l'avenue du Six-Juin est bordé de part et d'autre de six tours : les Tours Marines. Achevées en 1954, elles offrent un parement en pierre calcaire, parquets en chêne, balcons à caisson... Par leur monumentalité, ces tours forment une porte d'entrée à l'avenue du Six-Juin.
Tout d'abord, il s'agit de rendre Caen salubre. En effet, Guillaume le Conquérant a choisi pour édifier sa capitale le confluent de l'Orne et de l'Odon. La zone est marécageuse. Ce n'est qu'au XIXe siècle que sont comblés les cours d'eau (bras de l'Orne et de l'Odon) qui parcourent la ville. Les inondations sont fréquentes. C'était l'un des chevaux de bataille d'Yves Guillou lorsqu'il était adjoint aux travaux publics, dans les années 1930.
Ensuite, il faut faire de Caen une ville moderne, où la circulation automobile est rendue aisée par de grandes artères. C'est dans cette optique que Brillaud de Laujardière décide d'élargir la rue Saint-Jean et de créer une voie parallèle qui reliera la gare et l'Université en traversant le château. Cette « voie triomphale » s'inspire de l’Andys Alley, artère créée par les Alliés au milieu des ruines du quartier Saint-Jean et qui correspond de nos jours à la rue de la Miséricorde. Cette nouvelle voie porte le nom d'avenue du Six-Juin et concrétise ainsi un projet d'avant-guerre de doubler la rue Saint-Jean. D'après Pietro Cremonini la qualité urbaine de la reconstruction de Caen découle en effet de la reprise de projets d'embellissements de l'entre-deux guerre, projets dont il a retrouvé les traces dans les papiers personnels d'Yves Guillou qui était alors maire-adjoint chargé de l'urbanisme (il fait partie des très rares maires de la reconstruction en France à avoir eu des responsabilités municipales avant la guerre).
À cette période, et malgré le soutien unanime de la population, du conseil municipal et de la Commission départementale[réf. nécessaire], le projet de faire passer l'avenue à travers le château (par une brèche) échoue devant l'opposition du service des Monuments historiques à autoriser le percement des remparts classés. Le MRU envisage une voie courbe qui contourne le château. Guillou, furieux devant un tel projet proteste vivement arguant du fait qu'un tel dessein mettrait à mal les vieilles bâtisses du quartier du Vaugueux encore intactes. Un consensus est trouvé : la voie triomphale s'arrête aux pieds des remparts et contourne, via une baïonnette, l'enceinte médiévale.
Enfin, il faut donner un visage à la ville. Brillaud de Laujardière veut se servir du chantier comme d'un faire-valoir du passé de la ville et de son avenir, caractéristique de l'architecture du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme. En cela, Brillaud de Laujardière se démarque profondément de son confrère Auguste Perret, chargé de la reconstruction du Havre (aujourd'hui classé au patrimoine mondial) :
« Il m'a semblé que deux erreurs devaient être évitées : d'une part un pastiche de l'architecture des quartiers épargnés, d'autre part un modernisme arbitraire, qui risquerait de faire fausse note et de passer de mode. »
Le choix est fait de construire des îlots de type haussmannien, sans rapport avec l'architecture ancienne de la ville en reprenant grossièrement l'ancienne trame urbaine. En construisant des immeubles hauts, il faut prévoir des rues larges pour permettre l'ensoleillement de chaque étage. Ainsi, salubrité et fluidité de la circulation sont assurés. Hauts de cinq à six étages, les nouveaux immeubles doivent être construits en pierre de Caen qui font le lien avec les quartiers épargnés, et avoir un toit visible en retrait par rapport à la façade.
Des concessions à l'urbanisme en îlots haussmanniens rompent toutefois çà et là avec la philosophie d'un style classique. Le sud de l'avenue du Six-Juin est bordé de part et d'autre de six tours : les Tours Marines. Achevées en 1954, elles offrent un parement en pierre calcaire, parquets en chêne, balcons à caisson... Par leur monumentalité, ces tours forment une porte d'entrée à l'avenue du Six-Juin.
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château d'eau de la Guérinière de Caen.
L'architecte est nommé, Monsieur Gillet bien entendu. Nous sommes chez C.A.P éditeur. C'est expédié en 1961.
On sait que les architectes et les châteaux d'eau c'est un vrai couple. Il suffit de voir le travail des Becher pour comprendre que souvent relégué à simple travail d'ingénieur (ce qui ne manque parfois pas de qualité) il arrive que les architectes fassent un véritable travail formel et constructif de cet objet incontournable de nos paysages. Ici Guillaume Gillet fait un véritable chef-d'œuvre alliant justement les qualités techniques du béton et un programme complexe : associer un château d'eau et un marché couvert !
En effet ce qui court au pied de l'édifice est bien une galerie pour un marché. L'ensemble joue du cercle et du déambulatoire. On tourne autour dans un espace aérien et aéré. Remarquons les vides qui constituent l'ensemble. Du béton découpé en fines feuilles !
Si je m'amuse à mesurer l'épaisseur d'un des piliers du château d'eau et sa largeur totale j'obtiens un rapport de 1 pour 70 !
On remarque aussi une échelle sur le côté gauche. Le chantier est encore en route. Aujourd'hui l'ensemble est totalement encombré et il serait grand temps de redonner à cette merveille toute sa beauté et sa légèreté. Si l'ensemble est en bon état, son rapport au sol est comblé par une hérésie architecturale, une verrue, un truc couvert de céramique marronnasse. Une horreur !
http://archipostcard.blogspot.fr/2009/09/presque-tout-guillaume-gillet.html
On sait que les architectes et les châteaux d'eau c'est un vrai couple. Il suffit de voir le travail des Becher pour comprendre que souvent relégué à simple travail d'ingénieur (ce qui ne manque parfois pas de qualité) il arrive que les architectes fassent un véritable travail formel et constructif de cet objet incontournable de nos paysages. Ici Guillaume Gillet fait un véritable chef-d'œuvre alliant justement les qualités techniques du béton et un programme complexe : associer un château d'eau et un marché couvert !
En effet ce qui court au pied de l'édifice est bien une galerie pour un marché. L'ensemble joue du cercle et du déambulatoire. On tourne autour dans un espace aérien et aéré. Remarquons les vides qui constituent l'ensemble. Du béton découpé en fines feuilles !
Si je m'amuse à mesurer l'épaisseur d'un des piliers du château d'eau et sa largeur totale j'obtiens un rapport de 1 pour 70 !
On remarque aussi une échelle sur le côté gauche. Le chantier est encore en route. Aujourd'hui l'ensemble est totalement encombré et il serait grand temps de redonner à cette merveille toute sa beauté et sa légèreté. Si l'ensemble est en bon état, son rapport au sol est comblé par une hérésie architecturale, une verrue, un truc couvert de céramique marronnasse. Une horreur !
http://archipostcard.blogspot.fr/2009/09/presque-tout-guillaume-gillet.html
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Re: 1950's architecture à Caen (Calvados- Basse Normandie - France)
Le château d'eau de la Guérinière est un château d'eau situé dans le quartier de la Guérinière à Caen. Grâce à ses 3 000 m3, il alimente en eau les quartiers de la Guérinière, de Vaucelles et de la Grâce de Dieu1.
En 2010, le château d'eau a obtenu le label « Patrimoine du XXe siècle » et a fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques. Cet arrêté d'inscription a été annulé par celui du 15 avril 2011, le bâtiment faisant désormais l’objet d'un classement2.
Le château d'eau est construit entre 1955 et 1957 par l'ingénieur René Sarger sous la direction de l'architecte Guillaume Gillet3. Il est mis en service en 1958.
L'architecte Guillaume Gillet a dessiné les plans en 1958. L'édifice est posé sur une plate-forme en forme d'ellipse qui devait accueillir initialement un centre administratif et héberger un marché couvert. Actuellement, la base du bâtiment accueille un garage et le bureau de poste du quartier.
En 2010, le château d'eau a obtenu le label « Patrimoine du XXe siècle » et a fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques. Cet arrêté d'inscription a été annulé par celui du 15 avril 2011, le bâtiment faisant désormais l’objet d'un classement2.
Le château d'eau est construit entre 1955 et 1957 par l'ingénieur René Sarger sous la direction de l'architecte Guillaume Gillet3. Il est mis en service en 1958.
L'architecte Guillaume Gillet a dessiné les plans en 1958. L'édifice est posé sur une plate-forme en forme d'ellipse qui devait accueillir initialement un centre administratif et héberger un marché couvert. Actuellement, la base du bâtiment accueille un garage et le bureau de poste du quartier.
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